L'ordinateur est central au processus de conception de l'architecture récente, et il est normal que le même concept soit appliqué aux photographies, admettant un outil et commentaire de la vie virtuelle. Craig Kalpakjian utilise l'ordinateur pou créer les espaces intérieurs.
Son travail interroge l'architecture urbaine contemporaine, et creér à l'aide de logiciels informatiques des images d'environnements imaginaires qui reflètent la standardisation des intérieurs de bureaux et lieux publics dans le monde occidental et plus spécifiquement en Amérique du nord. La problématique de l'artiste est de poser un regard critique de sur
ces environnements à la beauté fontionnelle aseptisée.
Inspiré du minimaliste et de l'art conceptuel, c'est en préparant l'accrochage d'une de ses expositions sus son ordinateur à la fin des années 9, qu'il réalise le potentiel de cet outil pou diriger son travail dans une nouvelle direction. Il commence par dessiner une maquette d'un espace avant d'ajouter des détails comme la lumière , la texture, le contraste, il choisit ensuite une perspective et fait un tirage photo graphique du résultat. Obsédé par le volume contenu dans chaque image, il travail à l'échelle microsopique sur chaque pixel. La création digitale de chaque image représente ainsi plus d'un mois de travail. Cette technique lui permet d'explorer plus directement l'espace autour des objets, un espace qui l'a toujours plus intéressé que les objets eux-mêmes.
Pour autant la qualité du travail de Craig Kalpakjian ne réside pas dans une dextérité technologique particulière mais dans l'effacement de celle-ci au profit d'une reflexion qui tend a réveler le monde immatériel qui nous entoure en faisant abstraction de toute présence humaine, de son créateur en quelque sorte.
Confrontés à ces images à la fois mystérieuses, angoissantes et parfois ironiques, nous ne pouvons nous empêcher de nous projeter dans cet univers aux contours si familiers et de devenir les personnages de chair d'un monde numérique. Cette crise d'identité que nous traversons aujourd'hui, à mesure que les images qui nous entourent deviennent de plus en plus manipulées, se confirme non seulement dans le domaine de l'art contemporain mais aussi dans celui du cinéma par exemple (Matrix, ...).
Craig Kalpakjian confronte nos émotions aux fruits de notre imagination et de nos "progrès" technologiques créant ainsi une sorte de transition entre le réel et l'illusion.
Le travail de Kalpakjian offre un panorana d'oeuvres à mi-chemin entre installation et performances, significatives de l'omniprésence de l'informatique dans la création contemporaine. Il invite à découvrir comment la création numérique peut contribuer à une meilleure prise en compte de l'homme dans la transformation de la ville. Il questionne l'uniformisation de nos vies.
Une des oeuvres importante de Kalpakjian est:
Shoegazer 2 (2004) est
une animationdont l’écran plasma posé dans l’angle d’une pièce diffuse un lent travelling avant, déambulation d’une personne invisible sur un sol qui pourrait être celui de n’importe quel lieu de vie commun du monde contemporain.
"j'ai choisi un affichage de plasma de Marantz comme essentiel à ce travail parce que j'ai voulu traiter le moniteur et même l'image mobile là-dessus comme objet sculptural. En plaçant l'appartement d'écran sur le plancher, je puis créer un rapport peu commun entre la visionneuse et l'image. Ceci est reflété dans le point de vue -- les angles d'appareil-photo dans la vidéo présentée, qui correspondent au placement de l'écran."Kalpakjian