son travail a été exposé dans de nombreux lieux culturels et a récemment été primé dans des festivals comme Medi@terra, Interférences, Transmediale, Vida, Machinista et CYNETArt.
Il est aussi membre de Transitoire Observable, un regroupement d'artistes programmeurs.



Je vous présente une interview d'antoine schmitt,que j'ai trouvé dans un magazine de photographie :IMAGE,sur l'art programmé.

Vous avez pratiqué la prpgrammation avant de devenir artiste. Vous semblez aussi vous intéressé à la philosophie tout au long de votre parcours.

La question philosophique a toujopurs été trés présente, même si je ne l'ai jamais ancrée dans une démarche universitaire mais plutôt nourrie de lectures tous azimuts, en particulier des classiques grecs comme Platon ou Aristote et leurs successeurs, Kant et Schopenhauer.
Par ailleurs la programmationa, des mes 16 ans, été un champ d'exploration passionné. Je programmais des jeux vidéo sur calculatrices dés 1977. Lorsque j'ai décidé de devenir artiste, ces chemins se sont rejoints, en particulier autour des concepts de hasard et de créature, se nourrissant donc de cybernétique - la science du contrôle chez les machines et les êtres vivants qui a donné naissance à l'ordinateur tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Vous vous définissez comme un artiste programmeur et regroupez, sur le site gratin.org ( groupe de recherche en art et technologie intéractives et/ ou numérique) que vou avez conçu en 2000, plusieurs pratiques au sein d'une discipline que vous nommez art programmé. Quelles sont les spécificités de ce domaine de recherche?
L'art programmé s'attache aux formes nées du fonctionnement d'un programme. ces formes peuvent etre visuelles, sonores, textuelles... La programmation c'est à dire la possibilité pour les artistes de fabriquer des actions futures, constitue un méduim de création radicalement nouveau. Ce champ de recherche et de création est trés récent et cherche son langage artistique. C'est une période trés excitante.

Est- ce pour privilégier l'expérimentation, la contemplation, sollicitant ainsi l'imaginaire du spectateur, que vous refusez d'utiliser toute forme pouvant etre qualifiée de signifiante en elle-meme par rapport à l'ensemble?

En effet, faire passer un message dans mon travail ne m'interesse pas. Sauf peut-etre celui-ci:Méfiez-vous des messages que l'on veut vous faire passer. ou exercer votre libre-arbitre. Ce qui m'interesse, c'est de mettre le spectateur face à lui meme, en tant qu'être humain ancré dans sa réalité. C'est à dire questionner le spectateur, l'humain, l'être et la réalité.

Y a-t-il une place pour le hasard dans les mécanismes que vous concevez?

Le hasard a effectivement une place centrale dans mon travail. je considère mêùe que c'est l'énergie centrale à tout ce que je questionne. En quelque sorte, toutes mes pièces donnent une forme particulière au hasard qu les meut (un peu comme dans la réalité).

Vous semblez préférer le terme semi-autonome à celui d'autonome pour définir les systèmes que vous programmez, qui, dés lors qu'ils sont lancés, s'inscrivent pourtant dans une durée pouvant s'étendre à l'infini, avec ou sans spectateur!

Plutôt que la question de l'infini c'est la question de l'instantané qui se pose avec cette notion d'autonomie. c'est à dire en réalité la question du libre-arbitre autonome en fonction du choix. En parlant de semi-autonomie, il s'agit pour moi de placer tout de suite le débat autour de la possibilité d'une quelconque autonomie dans l'absolu.Ces notions d'actions indépendantes, de choix, de controle sont cruciales pour moi, et l'art programmé est un médium idéal pour les interroger. Car, ans son champ se sont les actions elles-memes que l'on fabrique, avec tout le détail et la subtilité nécessaires.

Certain de vos travaux sont en ligne ou sur CD-rom, d'autres prennent la forme d'installations ou de performances et vous vous confrontez, au grés de vos collaborations, à de multiples champ d'expressions comme la danse pou le chant. Les technologies numériques ne sont-elles pas propices à la diversité des formes comme à la multiplications des collaborations?

En effet, comme spécificité radicalement neuve, en tant que médium artisique, l'ordinnateur apporte non seulement la programmation, mais aussi une matrice d'action et de représentation unique par laquelle tous les matériaux artistiques communiquent, se transforment et se synchronisent. Cela favorise sans aucuns doute les transversalités et donc les collaborations.

Vous bénéficiez, du simple fait de votre parcours, d'une réelle autonomie, tant d'un point de vue du concept que de la réalisation. Mais ne pensez vous pas que la non-maîtrise du code informatique permet à des artistes de demander l'impossibilité aux développeurs avec lesquels ils collaborent ?, Et par conséquent, de prendre le risque d'obtenir des réponses inattendues !

Oui, et c'est pour cette raison que j'aime alternzer les projets en solo ou en collaborations, qui forcent tous les acteurs hors de leurs limites.

Permettez moi de, pour terminer, de vous posez l'une de ces questions fondamentales que l'on trouve sur votre site web: Si vous rencontriez un extraterrestre, comment sauriez-vous que c'est un extraterrestre et non in caillou, un nuage ou une poussière ??
Il m'aura surement désintégré avant que je puisse me poser la question...

quelques exemples de ses oeuvres:

psychic: une oeuvre qui regarde les spectateurs et décrit avec des mots affichés sur le mur ce qu'elle voit. "elle est légèrement paranoiaque

venus #1: est une sorte de gros ver bleu et mou qui danse sensuellement sur la musique dans laquelle elle baigne. comme la plupart de ses oeuvres, elle utilise des techniques issues des domaines scientifiques comme l'intelligence artificielle ou la vie artificielle. Ici il s'agit du questionnement du spectateur dans sa nature ou dans sa réalité.

le pixel blanc - 1996: un pixel, seul, blanc, erre sans fin au sein de l'espace restreint d'un rectangle.

le jardinier de dali : " cette pièce m'a été inspiréé par une histoire que m'a contée Philippe Ramette lorsque je lui parlait de mon interet pour la notion de "drôle de bruit". c'est à dire de la qualité d'un bruit qui fait tendre l'oreille. Il m'a parlé du jardinier de dali, qui était un grand fainéant et s'arrêtait souvent de travailler. Dali, n'entendant plus de bruit dans le jardin, se mettait en colère contre ce jardinier fainéant. Alors ce dernier a fabriqué, avec du bois et des poulis, une machine qui faisait "le bruit d'un jardinier qui travaille" pour leurrer Dali. Mais malgrés les améliorations successives de la machine, Dali faisait toujours la différence à l'oreille entre la machine et le vrai jardinier. Pour cette pièce, "le jardinier de Dali", j'ai fabriqué la machine du jardinier, avec un programme à façon. Et l'oreille se tend pour chercher la différence."

nanos: dans la série des nanos, qui commence avec 22 cubes ensemble et regroupe la Nanomachine, les Nanoensembles et le Worldensemble, on est confronté à des mécaniques visuelles et sonores complexes, saturantes, et au bout du compte, légèrement déréglées. Ces mécanismes sont conçus comme des systèmes de réalité, comme des univers dans lesquels tout est cause et effet. En les déréglant, il questionne la nature de notre réalité.

display: cette performance constitue un des travaux le plus abouti quand à sa collaboration avec le plasticien sonore Vincent Epplay. Chacun sa pratique: à Vincent les sons et la musique, à Antoine les mécanismes programmés et les visuels. centres d'intérets: l'indéfini, l'aléatoire, le flou. Dans ce spectacle, ils forment un trio avec un système programmé par Antoine Schmitt. Ce programma s'incarne dans des tableaux visuels et actifs qui s'activent sous les sons de Vincent Epplay, les intégrent et les régurgitent de différentes manières. Antoine module les actions de ce tableaux. Aucun d'eux ne controle vraiment tout et ils explorent le vaste champ des rapports entre image et sons.

gameplay : dernière création de 2005. Un danseur intéragit avec des objets graphiques projetés sur le sol. performance en collaboration avec les chorégraphes Jean-Marc Matos et Anne Holst, aussi performeurs professionnels. Idée de confronter ontologiquement un danseur à un envirronement visuel et sonore sensible à sa présence. Notion commune et centrale d'épreuve physique qui permet de structurer le spectacle comme un rituel de passage. L'énergie du danseur prend forme entre la chorégraphie et la semi-autonomie des tableaux. Au bout du compte , le spectacle est un solo d'une grande force, dans lequel le danseur tout comme la danse trouve leur raison d'etre.

celui qui garde le ver : performance dans laquelle une chanteuse, Joana Preiss, dialogue avec une entité évoquant un ver, une partition de chant. Travaille de la forme de l'improvisation qui la place à mi-chemin entre des murmures de maman et des incantations de prêtresse. Deux situations qui communiquent ensemble, mais l'autre est artificielle et par ses actions et réactions elle donne énergie et forme un chant.


Je vous donne également le manifeste de Schmitt sur "l'art odinateur".


La programmation et la simulation informatique ouvrent un champ de création artistique qui, je trouve me parâit étrange, attirante, inconnue, magique, grandiose parfois, de loin, de trés loin, repoussante... Une tension entre réalité et images dont les frontières peuvent sembler ultra-minces. quelque chose qui me semble tout à fait inaccessible mais dont j'admire les capacités de mises en forme; créer une ressemblance réelle, jouer avec une entité virtuelle!!! cela parait s'intégrer aux songes, quelque chose qui me fait peur car peut etre incontrolable??!! une Chose qui prendrait le relais d'une personne, de son activité et de son action, d'une société? Quelque chose de "vivant" à partir de bases infomatiques, visuelles, sonores et beaucoup imaginaires. Quelqu'un! un Autre! L'année dernière j'ai dialogué avec Antoine Schmitt par mail (sonn adresse était présente sur un site, je me suis pas genée!), car notre partiel en net-art avec(???) était en partie sur sa personnalité. Un homme pressé! pas beaucoup de temps devant lui mais qui répond volontier à quelques admirateurs de son travail.. sympa!!! il m'a "confié"(!!!) qu'il se faisait de plus en plus appeler, inviter, pour son travail grandissant de réputations..
Un travail que je trouve impressionant quant à la performance de son avancée dans l'interraction entre personnage réel (spectateur ou acteur de la performance) et la simulation programmé, autonome dés lors de sa mise en route.